jeudi 25 décembre 2008
Maupassant pour Noel
Connaissant mon goût pour la littérature, mon père m'a offert pour Noel un énorme recueil de nouvelles (883 pages !) de Maupassant , cet écrivain français du 19e siècle qui fut un des disciples de Flaubert. Ces nouvelles sont volontairement très réalistes, en opposition à la vision déformée des romans romantiques. Maupassant nous présente dans ces contes et nouvelles parfois très courts des scènes de vie, dont les thèmes principaux sont la guerre, les femmes, la folie et la dépression. Vous pourrez trouver la plupart de ces nouvelles, dont les plus connues, le magnifique "La horla" et "Boule de suif" sur le site internet suivant : http://un2sg4.unige.ch/athena/selva/maupassant/maupassant.html
lundi 22 décembre 2008
American Psycho
Il est jeune, beau, riche, intelligent, Patrick Bateman possède tous les attributs de la réussite sociale dans le Wall Street des années 80-85. Seule particularité, Patrick Bateman est psychopathe, il torture et assassine froidement dans son luxueux appartement de l'Upper West Side les personnes qui ont le malheur de croiser son chemin.
Critique sociale du monde matérialiste, American Psycho est également et surtout extrêmement drôle, mais d'un humour noir et cynique qui ne plait pas à tout le monde. Si les quelques 400 pages du livre de Bret Easton Ellis vous découragent, American Psycho a été adapté de façon très réussie (avis personnel) au cinéma, avec Chrisitan Bale dans le rôle mythique de Bateman.
Critique sociale du monde matérialiste, American Psycho est également et surtout extrêmement drôle, mais d'un humour noir et cynique qui ne plait pas à tout le monde. Si les quelques 400 pages du livre de Bret Easton Ellis vous découragent, American Psycho a été adapté de façon très réussie (avis personnel) au cinéma, avec Chrisitan Bale dans le rôle mythique de Bateman.
lundi 15 décembre 2008
HELL
"Je suis une pétasse". C'est clair dès la première phrase, l'héroïne du livre de Lolita Pille ne va pas mâcher ses mots... Hell a 18 ans, vit dans les quartiers chics de Paris, ne porte que des marques haut de gamme, et fait l'amour comme on fait les courses. Hell souffre du mal d'une génération ultrafriquée et désenchantée : habituée à tout posséder, elle n'a plus rien à désirer.
Avec une prose provocante, Lolita Pille nous livre une critique acide du monde doré auquel elle appartient, la haute bourgeoisie parisienne. On sent l'influence française de Beigbeder (99fr), mais surtout celle de Bret Easton Ellis, l'auteur américain du célèbre American Psycho, dont je parlerai dans un prochain post.
Hell a été adapté au cinéma en 2006, la photo ci-dessus en est l'affiche.
mercredi 10 décembre 2008
Blogger c'est fun ! ...
Dans ma famille, la lecture des textes fondamentaux de philosophie doit se faire le plus tôt possible; ainsi, mon demi-frère Abdallah, futur héritié de la famille royale d'Arabie Saoudite entreprend-il à six mois la lecture du "Monde comme volonté et comme représentation" d'Arthur Schopenhauer, célèbre philosophe allemand du 19e siècle...
photo : F. Michaud, tous droits réservés. poursuites pénales en cas d'infraction.
lundi 8 décembre 2008
Into the wild
Pour ceux qui n'auraient pas vu le film assez touchant qu'était "Into The Wild" et que j'ai mentionné dans mon post précédent, en voilà le trailer, si les dieux de l'informatique me le permettent.. Je ne peux que vous recommander ce film plutôt intelligent, parfois émouvant, qui fait réfléchir sur le sens de la vie et qui comporte de superbes scènes de paysages américains.
Kerouac, l'éternel vagabond
Après la publication de "Sur la route" en 1957, Jack Kerouac fut rapidement considéré comme l'écrivain phare de la beat generation, mouvement contestataire et artistique des années 50 aux Etats-Unis comprenant des auteurs comme Allen Ginsberg et William Burroughs. Il fut l'inventeur d'une technique d'écriture particulière, la prose spontanée (il écrivait comme les mots lui venaient à l'esprit, dans un langage proche du parler ordinaire, ce qui était tout à fait innovateur dans la littérature américaine), héritée de son amour pour l'improvisation des musiciens de jazz et de bop. Kerouac rejetait les valeurs traditionnelles des années 50; une volonté de se libérer de ces conventions sociales oppressantes, ainsi qu'une tentative pour donner un sens à sa vie par l'expérimentation de diverses drogues et par la philosophie transparaissent dans son principal chef d'oeuvre qu'est "Sur la route". L'histoire suit dans un récit très autobiographique les pérégrinations de deux personnages, Sal Paradise et Dean Moriarty, sur les routes des USA, dont la fameuse route 66 qui relie la côte est en partant de Chicago à la côte ouest en arrivant à Los Angeles. Les personnages abandonnent leurs études universitaires pour s'en aller sur la route, s'embarquer dans des voyages chaotiques en voiture, en bus, en stop, dans des nuits de fête interminables au son frénétique des musiciens de jazz, en ayant sans cesse de longues discussions à propos de l'existence. Ce roman critiquant certaines conventions sociales comme la nécessité d'avoir un travail et une vie rangée, un mariage, etc.. devrait plaire aux amateurs du film "into the wild" de Sean Penn, qui était largement inspiré des romans de Kerouac et de la beat generation.
dimanche 7 décembre 2008
Le Marquis de Sade
Jamais un écrivain n'aura autant transgressé les valeurs morales de son époque que le Marquis de Sade, cet aristocrate libertin né en 1740 à Paris et mort en 1814 à l'asile de Charenton. De son œuvre est resté un mot : le sadisme, c'est à dire la recherche du plaisir par la soufffrance infligée à autrui de manière volontaire. Dans les livres du Marquis de Sade, le plaisir n'a pas de limite, la liberté est absolue et extrême comme dans "Les cent vingt journées de Sodome", un des chef d'oeuvres de Sade, écrit sur un manuscrit de 11.5 cm de large et de 12mètres de long lors de son emprisonnement à la Bastille, et relatant Cent vingt journée de débauches sexuelles perverses. Sade n'est certainement pas à conseiller pour les âmes sensibles, mais replacée dans son contexte, son oeuvre est une impressionante attaque contre l'Eglise et la morale, une remise en question tout à fait moderne de ses valeurs : dans nombres de ses livres (Justine ou les malheurs de la vertu), les vertus chrétiennes sont tournées en dérision alors que les vices amènent les personnages qui les pratiquent à la richesse et au bonheur. Sade, en provocateur hors du commun, n'épargne rien; ses personnages tuent, torturent, mentent, blasphèment, se moquent de la religion, pratiquent l'inceste, causent le mal et en récoltent des bénéfices, c'est pour cette raison qu'il fut presque toute sa vie durant, enfermé dans diverses prisons ou institutions, personne, même sa famille, ne sachant que faire de ce jouisseur indomptable. Longtemps censuré, et bien que disponible en librairie, sa publication pose encore problème actuellement, certains le considérant comme une menace pour l'ordre social, par l'extrême violence de certains des passages de ses livres. Pour exemple, le film Salò de Pier Paolo Pasolini, inspiré des "Cent vingt journées de Sodome", fut censuré dans plusieurs pays et est toujours interdit à la télévision.
Pour les intéressés, le magazine littéraire n°15 de novembre-décembre 2008 est consacré Sade. On y trouve l'historique détaillé des éléments de la vie du marquis ainsi que de nombreux essais sur les livres de Sade, sa philosophie et son héritage, Sade ayant influencé de nombreux artistes et auteurs.
Photographie : Man Ray, Monument à Sade, 1933.
vendredi 5 décembre 2008
Bukowski, the outcast
Alcoolique, bagarreur, excessif en tout, souvent traité d'obsédé sexuel ; Bukowski est clairement un écrivain à part. Né dans une famille pauvre, battu par un père frustré de son échec social, Bukowski devient rapidement une petite frappe, il traîne dans la rue, et découvre l'alcool très tôt. Il obtient quand même son certificat de fin d'étude et rentre à l'université en journalisme. Cette filière ne l'intéresse cependant que très peu, il quitte l'uni, enchaîne des petits boulots mal payés et se met à sa vrai passion, l'écriture. Il vit dans un hôtel miteux, ramène des femmes ivres et laides, écume les bibliothèques où il lira ses classiques littéraires (Fante, Dostoievski, Céline, Hemingway), et tente de publier des nouvelles inspirées par sa vie quotidienne. Il réussira tout de même à se faire publier, et connaîtra petit à petit un succès grandissant en tant qu'écrivain underground, romancier de la misère, assez proche de la beat generation. Ses livres, comme "le journal d'un vieux dégueulasse", recueil de nouvelles qui le fera connaître, prennent comme personnages principaux des anti-héros, des losers sociaux en rupture totale avec le système. On y parle avec un langage cru de sexe, de petits boulots, de soulerie, de bagarre. L'absence de retenue dans son langage, ainsi que le monde peu habituel qu'il dépeint, l'humour noir, le ton agressif et sans concession qu'il utilise; tous ces éléments rendent la lecture de ses textes tout à fait jouissive.
Bukowski ne sera évidemment pas apprécié par tout le monde, et même si vous ne lirez peut-être pas ses bouquins, je peux néanmoins vous conseiller de regarder la vidéo assez marante qui le rendit célèbre en Europe, où l'on voit Bukowski complètement bourré dans l'émission Apostrophes de Bernard Pivot : buvant pendant l'émission (il a pris ses propres bouteilles!) il finit par quitter le plateau complètement ivre et sortir un couteau contre un des securitas...
N'ayant pour l'instant aucun talent pour implanter des vidéos dans ce blog, je vous laisse le lien direct à la video : http://www.youtube.com/watch?v=hURzDc5Xzl8
Bukowski ne sera évidemment pas apprécié par tout le monde, et même si vous ne lirez peut-être pas ses bouquins, je peux néanmoins vous conseiller de regarder la vidéo assez marante qui le rendit célèbre en Europe, où l'on voit Bukowski complètement bourré dans l'émission Apostrophes de Bernard Pivot : buvant pendant l'émission (il a pris ses propres bouteilles!) il finit par quitter le plateau complètement ivre et sortir un couteau contre un des securitas...
N'ayant pour l'instant aucun talent pour implanter des vidéos dans ce blog, je vous laisse le lien direct à la video : http://www.youtube.com/watch?v=hURzDc5Xzl8
lundi 1 décembre 2008
John Fante, poussière de génie
Une écriture simple et efficace, des histoire poignantes imprégnées de vécu, des personnages de caractère, une irrésistible soif de vie, voilà quelques uns des éléments que l'on retrouve dans les livres de John Fante, ce fils d'immigré italien né en 1909 dans le Colorado, aux USA. Souvent autobiographiques, ses romans suivent pour la plupart les aventures d'un écrivain charismatique et atypique, Arturo Bandini. Ce personnage torturé, "plein de vie" (nom du livre le plus commercial de Fante), joue avec les limites, mène une existence débridée entre ses deux grandes passions : les femmes et la littérature. Une exemple de cette vie particulière : dans Ask the dust, qui pourrait bien être la meilleure oeuvre de Fante, le héro, Bandini vit dans une petite chambre d'hôtel sur les hauts Los Angeles, se nourrit d'oranges, passe de longues heures à écrire frénétiquement à la machine, lorsqu'il n'erre pas dans les rues de la cité des anges à la recherche d'ivresse. Comme l'a dit Sophie Cachon, "les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles".
Je vous recommande donc vivement cet auteur, dont l'écriture, agréable, limpide et allant à l'essentiel, fut source d'inspiration pour de nombreux écrivains dont Charles Bukowski qui le citera même comme sa principale référence littéraire.
Une semaine d'écrivains
mercredi 26 novembre 2008
L'actu en patates
Un petit post assez bref pour vous conseiller un blog plutôt marrant du journal Le Monde, traitant l'actualité par des dessins humoristiques d'hommes/femmes-patates. L'auteur, Martin Vidberg, illustre chaque jour par un dessin. Le dessin ci-dessus représente par exemple l'élection pour la place de premier secrétaire du parti socialiste, qui a, comme on a put le lire, tourné au pugilat verbal.
Voilà l'adresse du blog : http://vidberg.blog.lemonde.fr/
jeudi 20 novembre 2008
EL CHE
S'il est sans doute une chose qui fasse la force du système capitaliste face aux attaques extérieures, c'est sa capacité à se réapproprier des éléments culturels subversifs et hostiles au système; ainsi, Che Guevara figure mythique de la lutte révolutionnaire et anticapitaliste, est commercialisé comme n'importe quel produit de masse, et se retrouve sur les t-shirts de pseudo-rebelles qui n'ont souvent aucune idée de ce qu'étaient les pensées ou la vie de ce marxiste convaincu. Jeune étudiant en médecine, Ernesto Guevara traverse l'Amérique latine et est confronté à la pauvreté dans laquelle vivent les individus qu'il croise. Ses voyages et ses lectures de Marx l'amène à penser que les inégalités socio-économiques ne peuvent être résolues qu'en combattant le système capitaliste en place par la révolution. Il aidera Fidel Castro, avec qui il entretenait une très forte amitié, a renverser le dictateur cubain Batista et à mettre en place une économie socialiste à Cuba. Il gardera toute sa vie un esprit très critique, et attaquera même verbalement l'URSS, "mère" politique et idéologique de Cuba, ce qui lui coûtera probablement sa place dans le régime castriste.
La fin de sa vie fut constituée de voyages en Amérique du Sud, avec toujours, et malgré sa renommée, une vie de rebelle rejetant les privilèges et l'espoir de changer les inégalités qu'il voyait (pour mémoire, l'Amérique du Sud était le théâtre de nombreuses dictatures, souvent orchestrées par la CIA et le gouvernement américain pour sauvgarder leurs intérêts politiques et économiques, et notamment ceux de la United Fruit Company). Recherché en temps qu'ennemi d'état par la CIA, Che Guevara continua jusqu'à sa capture à tenter d'organiser des révolutions en Amérique latine. Il est finalement retrouvé et assassiné par les forces spéciales boliviennes assistée par la CIA à La Higuera en Bolivie.
Une chose est sûre, la pensée de cet homme était était à mille lieux des produits en séries que les industriels en ont fait...
Pour plus d'informations, je vous conseille ce reportage en deux parties retraçant toute la vie du Che : 1ère partie http://www.dailymotion.com/fanstes/video/xf8vr_doc-el-che-12
2ème partie: http://www.dailymotion.com/fanstes/video/xf8si_doc-el-che-22
mardi 18 novembre 2008
Entourage !
Trop stressé par l'analyse de discours de Windisch, l'exposé du séminaire de crise ou un des nombreux autres travaux qui vous attendent pour cette fin d'année? Prenez une pause pour voir le petit bijou de série télévisuelle qu'est "Entourage"! Diffusée depuis 2004 aux USA sur le réseau HBO, cette série met en scène un groupe de pote dont l'un des membre, un jeune et séduisant acteur, devient une star de cinéma. Les quatre personnages qui composent le groupe sont tous intéressants : Vincent Chase, le beau gosse, star montante d'Hollywood; "E", Eric, son meilleur pote d'enfance devenu son éminence grise, "Turtle", le mec tranquille qui s'habille en fringues larges, et le mythique Johnny Drama, frère ainé assez ringard de Vincent qui vous fera mourir de rire. S'ajoute à cette jolie bande Ari, l'agent de Vincent dont l'humour cynique ne peut pas laisser insensible. Cette série nous montre de manière extrêmement amusante l'arrivée de ce groupe d'amis dans le monde parfois fantastique (fêtes, jolies filles, champagne et paillettes), mais également impitoyable d'Hollywood.
La série n'est programmée sur presque aucune chaîne francophone, mais vous trouverez facilement les épisodes en VO sous-titrés français sur internet.. http://www.mininova.org/ par exemple pour les séries, et http://www.seriessub.com/sous-titres/entourage/ pour les sous-titres... Have fun!
jeudi 13 novembre 2008
Un faux New York Times satirique distribué aux USA !
Un peu d'humour dans le monde des médias : 1,2 millions d'exemplaires d'un "faux" New York Times ont été distribués gratuitement dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis jeudi matin. Le journal satirique qui reprend exactement la même forme que le célèbre New York Times (police, mise en page, titre) annonce la fin de la guerre en Irak, l'inculpation de Bush pour haute trahison, la fermeture de la fameuse Harvard University Business school ou encore l'annulation du patriot act. Que les conservateurs américains se rassurent, toutes ces news sont fausses... Reste que les auteurs de cette parodie du New York Times auront bien réussi leur coup tant les articles ironiques sont drôles et bien écrits. Au final, c'est une critique extrêmement virulente du système américain qui apparaît grâce à l'utilisation de la forme particulièrement efficace d'humour qu'est l'ironie. L'effet est d'autant plus fort que la copie ressemble beaucoup au journal original : les auteurs ont même introduit des parodies de publicités !
Je ne peux que conseiller la lecture en ligne de ce journal qui aura nécessité près de 6 mois de préparation (pour 1,2 millions d'exemplaires gratuits !!) à l'adresse suivante: http://www.nytimes-se.com/ Rires garantis...
lundi 10 novembre 2008
YO MOMMA! MTV revisite les insultes rituelles
Mon mémoire portant sur MTV, je ne pouvais pas rater la nouvelle émission de cette chaîne : YO MOMMA!. Cette émission de divertissement reprend sous forme de jeu les échanges de vannes entre jeunes étudiés par le sociolinguiste William Labov dans les ghettos noirs américains. Le principe de l'émission est le suivant : des jeunes représentant leur quartier s'affrontent symboliquement en se lançant des vannes à tour de rôle. Labov avait étudié la structure de ces insultes rituelles et leur utilisation pour déterminer la hiérarchie à l'intérieur des groupes sociaux des jeunes noirs de quartiers populaires : le statut de leader du groupe pouvait être acquis lors de ces échanges. La nom de l'émission (Yo Momma) reprend la structure de base des insultes rituelles étudiées par Labov : "Ta mère est tellement X que Y..."-- Your Momma is so X that Y...
Il est en tout cas intéressant de voir des empreintes de culture populaire dans la plupart des émissions d'MTV.
lundi 3 novembre 2008
Le mythe de l'effet Bradley
Alors qu'Obama est plus que jamais donné vainqueur dans les derniers sondages (11 points d'avance dans le dernier sondage Gallup, et 7 points d'avance de moyenne des sondages au niveau national selon RealClearPolitics), les médias ont évoqué la possibilité d'un retournement de situation à cause de l'effet Bradley, du nom de l'ancien maire Afro-américain de Los Angeles Tom Bradley, qui perdit l'éléction de 1982 au poste de gouverneur de la Californie à la suprise générale, alors qu'il était crédité d'une forte avance dans les sondages.
Selon les tenants de cet effet, les individus interrogés par les sondages déclareraient vouloir voter pour un candidat noir, mais voteraient réellement pour un autre candidat au moment de l'éléction. On assisterait donc à un effet rasciste qui fausserait les sondages. Cette thèse est pourtant insoutenable d'un point de vue logique, ou n'a en tout cas pas l'importance qui lui est accordée : les élécteurs américains ne votent en effet pas pour ou contre Obama, il ont le choix entre plusieurs candidats. Il n'y a donc aucune raison pour les personnes interrogées d'avoir honte de déclarer vouloir voter pour McCain plutôt que pour Obama et donc de mentir aux sondeurs avant leur vote.
D'autres effets sont par contre plus probables : Obama pourrait plutôt craindre un effet de démobilisation d'élécteurs démocrates tellement surs de leur future victoire qu'ils préféreraient dès lors faire autre chose que d'aller voter mardi prochain, et de son côté, les élécteurs de McCain pourraient être tellement découragés par le gouffre qui sépare les deux candidats dans les sondages, qu'ils renonceraient à l'idée d'aller voter.
Quoi qu'il en soit, la plupart des analystes estiment peu probable un renversement de la tendance qui voit Obama loin devant... Réponse demain soir.
Selon les tenants de cet effet, les individus interrogés par les sondages déclareraient vouloir voter pour un candidat noir, mais voteraient réellement pour un autre candidat au moment de l'éléction. On assisterait donc à un effet rasciste qui fausserait les sondages. Cette thèse est pourtant insoutenable d'un point de vue logique, ou n'a en tout cas pas l'importance qui lui est accordée : les élécteurs américains ne votent en effet pas pour ou contre Obama, il ont le choix entre plusieurs candidats. Il n'y a donc aucune raison pour les personnes interrogées d'avoir honte de déclarer vouloir voter pour McCain plutôt que pour Obama et donc de mentir aux sondeurs avant leur vote.
D'autres effets sont par contre plus probables : Obama pourrait plutôt craindre un effet de démobilisation d'élécteurs démocrates tellement surs de leur future victoire qu'ils préféreraient dès lors faire autre chose que d'aller voter mardi prochain, et de son côté, les élécteurs de McCain pourraient être tellement découragés par le gouffre qui sépare les deux candidats dans les sondages, qu'ils renonceraient à l'idée d'aller voter.
Quoi qu'il en soit, la plupart des analystes estiment peu probable un renversement de la tendance qui voit Obama loin devant... Réponse demain soir.
samedi 1 novembre 2008
la fin de One FM ?
La nouvelle est tombée vendredi matin : le DETEC (Département fédéral responsable de la communication), n'a pas octroyé de concession pour la diffusion de programme radio à la chaîne One FM, pourtant numéro une en terme d'audience à Genève avec plus de 100'000 auditeurs.
Immédiatement relayée par les médias, cette décision inattendue a fait l'effet d'une bombe en Suisse romande, puisqu'en en cas de refus définitif de la concession (la chaîne a fait recours), One FM pourrait disparaître.
Dans la course aux concessions (il n'y avait pas de place pour tout le monde sur les ondes d'émission), la concurrente Buzz FM a été préférée à la première radio privée genevoise. Cette décision est d'autant plus surprenante que Buzz FM en est au stade de projet et ne bénéficie d'aucun soutien populaire.
Mais comment Moritz Leuenberger a-t-il pu préférer donner cette concession a une radio encore inexistante plutôt qu'à One FM, déjà installée dans le paysage radiophonique depuis près de douze ans??
C'est la qualité de ses programmes qui a été reprochée à One FM, puisque cette radio qui s'adresse à un public relativement jeune est axée sur le divertissement. Une interprétation très stricte de la loi sur la radio et la télévision a pesé lourd dans la balance : selon Moritz Leuenberger, le rôle des radios est avant tout d'informer. Le manque d'informations internationales, politiques et sociales a donc probablement coûté sa place à la chaîne populaire et people qu'est One FM.
Une question se pose cependant : comment les politiques peuvent-ils à ce point ignorer les pratiques de consommation de radio des individus, qui écoutent selon moi majoritairement la radio pour se motiver lors du réveil du matin, pour la musique et pour se divertir plus que pour s'informer?!
De plus, cette décision ne changera en rien ces pratiques de consommation: les auditeurs se reporteront simplement sur une chaîne de radio de divertissement française..
Face à ce mépris des consommateurs, One FM a lancé un appel à la mobilisation de son public, entre autre via un comité de soutien à la chaîne sur le site Facebook.
mardi 30 septembre 2008
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